Liberté et zone de confort
Article écrit automne 2020
Je travaille depuis un moment pour développer ma liberté, et forcément avec les décisions gouvernementales, je pensais que ma liberté était entravée.
Mais ce matin j’ai vécu une expérience qui me dit que j’ai encore un sacré potentiel inexploité avant d’atteindre mes limites.
Du fait que je n’habite pas loin de la mer, je me suis mis dans la tête d’aller courir le matin, avant le petit déj, comme nouvelle habitude.
Je me suis dit : « quel que soit le temps, j’irai ».
La mer, c’est l’océan Atlantique, avec ses marées.
Alors je me suis dit aussi j’espère que la mer sera proche, j’irai courir pieds nus, et pourquoi pas tremper mes pieds dans l’eau…
Alors j’ai mis le réveil à 6h30.
J’étais réveillé bien avant, tellement excité de cette nouvelle initiative.
À 6h30, j’ai enfilé le short et le t-shirt, je suis allé à la plage pieds nus, bravant la pluie, et le vent.
Cadeau du ciel, la mer était juste au plus près de la digue.
Je n’avais plus aucune limite extérieure…
Le couvre-feu était levé, je n’avais pas d’impératif temps, j’étais pieds nus, en short, sans aucun sac ou autre à garder au sec, prêt à me mouiller…
Mais voilà…
Il faisait nuit noire.
Il y avait des vagues qui venaient frapper contre la digue, et par conséquent j’étais obligé de me mouiller un moment donné en marchant dans le sable…
Et voilà que j’ai été pris par la peur.
J’ai mis les pieds dans le sable, j’ai couru une cinquantaine de mètres, une vague est venu se fracasser contre la digue juste devant moi…
Je ne voyais rien.
Je me sentais tout petit par rapport à Dame Nature.
Alors j’ai fait demi-tour et j’ai quitté la plage.
Je n’ai pas osé aller plus loin.
Je ne risquais certainement pas grand-chose, à part un bain de pied peut-être jusqu’aux genoux.
Mais j’ai eu peur.
Je ne voyais rien, donc mon imaginaire partait dans tous les sens.
Et là, je me dis, j’ai tout pour moi, tout ce que j’ai demandé, je l’ai…
Mais si on prend la pyramide de Maslow, il y a ce besoin de sécurité dont a besoin chaque être humain, et je l’ai ressenti ce matin.
J’ai ressenti ce besoin de sécurité, et je n’ai pas affronter l’inconnu, alors que j’étais libre, entièrement libre.
Ça n’empêche que j’ai pris un plaisir inouï.
Ça m’a mis en énergie pour la journée.
Donc la liberté, c’est bien, mais la sécurité est un besoin vital chez l’être humain.
Alors finalement est-ce que ce n’est pas bien d’avoir des limites dans notre liberté qui nous mettent en sécurité ?
Nous avons tant à faire dans les petites choses que l’on peut changer, plutôt que de transformer notre énergie en colère contre des choses que l’on ne peut pas changer.
Nous sommes #tousformidable 🙂